École Nationale Supérieure de
Techniques Avancées

Résumé

Les modifications du cycle de l'eau engendrées par le changement climatique créent de nouveaux défis en termes de conservation des œuvres du patrimoine. En effet, la présence d'eau à la surface des œuvres peut engendrer des détériorations (dissolution, corrosion, oxydation, contamination biologique) souvent irréversibles. Les conditions de formation d'eau liquide sur une surface dépendent à la fois de paramètres atmosphériques et de la température de la surface en question. Ce travail présente trois approches complémentaires permettant de déterminer les températures de surface de matériaux caractéristiques des collections muséales et se concentre sur leurs aspects méthodologiques : une étude en chambre climatique, un suivi des données atmosphériques et de températures de surface de coupons de matériaux dans quatre musées européens (Louvre, Palais des Doges, Gruuthusemuseum, Palais Blenheim) ainsi que des clichés infrarouges pris sur des objets des collections du Louvre. Les essais en chambre climatique et les données en conditions réelles montrent l'importance de transferts thermiques convectifs dans la chambre climatique qui ne correspondent pas aux transferts thermiques effectifs dans les musées. L'étude des clichés infrarouges permet d'observer le lien entre les microclimats d'une salle et les températures de surface des objets qui y sont conservés.