École Nationale Supérieure de
Techniques Avancées

Résumé

Ayant un goût certain pour la physique des liquides et pour la technologie de pointe, mon objectif professionnel s’est toujours axé sur deux voies complémentaires : la recherche couplée aux applications industrielles. C’est pour cette raison que j’effectue un Master Recherche à l’université Pierre et Marie Curie en parallèle de ma formation d’ingénieur à l’école nationale supérieure des technique avancées. C’est dans la même logique qu’il m’a semblé intéressant d’effectuer mon projet de fin d’études dans le cadre d’une collaboration entre un laboratoire de recherche et un partenaire industriel. Cette collaboration s’est scellée entre la société Essilor et le laboratoire de physique des solides. Au sein du laboratoire, le travail a été effectué dans l’équipe AFPO sous la responsabilité de Liliane Léger et de Frédéric Restagno. Au sein de la société, la collaboration a été menée par Jean-Pierre Degand et de Frédéric Mouhot pour le service «développement tests». Cette double particularité m’a donc permis de m’intéresser à des problématiques à la fois d’ingénierie et de recherche plus fondamentale. Essilor est une société spécialisée dans la fabrication de verres correcteurs pour lunettes. Les verres sont constitués de plusieurs couches, notamment une anti-reflêt, une anti-rayure et une anti-salissure. C’est pour étudier les propriétés anti-adhésive des revêtements anti-salissure que la collaboration avec l’équipe AFPO est née. Afin de caractériser finement ces propriétés, un test mécanique a été mis au point au laboratoire, au cours de deux travaux post-doctoraux, [1] et [2]. Celui-ci repose sur l’étude de la formation et la rupture d’un contact entre une surface sphérique à étudier (un verre traité) et un bain liquide (une salissure). Ce test est appelé : la technique du pont capillaire. L’objectif du stage est double : i) d’un point de vue industriel, il s’agit de rendre compte qualitativement et quantitativement de l’intérêt et de l’efficacité de la technique du pont capillaire dans le cadre de la caractérisation des traitements anti-salissure. Un partie importante du travail effectué a donc été l’optimisation de la technique en termes de précision, de reproductibilité, de pouvoir discriminant vis-à vis des différents traitements et d’automatisation des expériences. ii) d’un point de vue fondamental, il s’agit de comprendre les mécanismes de rétractation du liquide sur le verre, les mécanismes d’entraînement d’un liquide par un solide et le rôle de la friction solide-liquide sur cet entraînement. La première partie du travail a été réalisée avec de l’eau. L’utilisation d’un fluide simple a permis dans un premier temps de prendre en main l’expérience et dans un second temps de rendre les résultats quantitatifs. La deuxième partie a été menée avec des huiles silicone afin de se rapprocher des salissures réelles. Cette étude a permis de comprendre le mécanisme de rétractation du liquide sur le verre et d’observer le seuil d’entraînement du liquide par le verre. Cette étude a également permis de valider la répétabilité de la technique ainsi que son pouvoir discriminant vis-à-vis des revêtements anti-salissure.