École Nationale Supérieure de
Techniques Avancées

Résumé

Les blocages atmosphériques sont associés à des systèmes de haute pression persistants et d’échelle synoptique, qui interrompent la circulation atmosphérique d’ouest en est habituelle aux moyennes et hautes latitudes (cf. IPCC, chapitre 14, 2013). Le « «blocage » de la circulation atmosphérique entraîne un même type de temps pendant plusieurs jours et par conséquent engendre des anomalies climatiques sur les régions affectées. Cette étude a pour objectif d’évaluer l’effet des blocages sur les caractéristiques océan-atmosphère globales à travers certaines téléconnexions (terme défini en section 1) qu’ils entretiennent avec certains éléments de la circulation atmosphérique et les températures de surface océaniques. Après avoir évalués ces effets sur la période climatologique récente de 1982 à 2011, ceux-ci sont ensuite analysés sur le cas particulier de l’année 2010. Les évènements de blocage sont détectés grâce à la méthode décrite dans l’étude de Barriopedro et al. (2005) en utilisant les réanalyses NCEP-DOE 1. Parallèlement, un indice nommé BWA2 caractéristique de la circulation à la mi-troposphère est calculé afin de mettre en évidence les liens entre les blocages dans certaines régions du globe et la circulation atmosphérique. Lorsque l’indice BWA est positif, l’occurrence des blocages au-dessus de l’Atlantique (quelle que soit la période de l’année) et du Pacifique Est (au printemps surtout) est augmentée. De plus, l’étude montre que les blocages au-dessus de l’Atlantique sont liés au phénomène La Niña et à une modification des trajectoires des tempêtes extratropicales dans l’Atlantique Nord qui affectent alors plus régulièrement le Sud de l’Europe que le Nord comme habituellement. Enfin, un lien entre l’augmentation du nombre de tempêtes au-delà de 75°N, qui affectent le climat et l’englacement en Arctique, et les blocages atmosphériques en Europe a également été montré.