École Nationale Supérieure de
Techniques Avancées

Résumé

Le méthane (CH 4 ) est le deuxième gaz à effet de serre après le dioxyde de carbone (CO 2 )en termes de contribution anthropique. Depuis l’ère pré-industrielle, sa concentration dans l’atmosphère n’a cessé d’augmenter, atteignant 1850 ppb en moyenne en 2018. L’approfondissement de la connaissance de ses puits et sources est aujourd’hui fondamental pour mettre en place des stratégies adaptées en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les simulations de modèles numériques sont un outil clé pour étudier ces gaz. Le modèle de chimie-transport atmosphérique LMDz-SACS permet de simuler les concentrations de méthane mondiales. Cependant, le puits par le chlore stratosphérique n’était jusqu’à présent pas implémenté. Des simulations directes ont été effectuées pour estimer son impact sur la modélisation du méthane. Les résultats montrent que le puits par le chlore stratosphérique peut être estimé à 5 Tg/an. Le profil vertical de méthane simulé a tendance à s’éloigner des observations entre 10 et 20 km au dessus de la surface et l’ajout du puits par le chlore ne règle pas entièrement le problème même si cette implémentation améliore la comparaison. Concernant le fractionnement isotopique δ 13 C, la réaction avec le chlore,très fractionnante, a un impact positif sur les résultats, maintenant plus en accord avec les observations disponibles.